Table ronde : Les entreprises de l’ESS au service des personnes et des territoires
Comme chaque année, le mois de novembre marque le lancement du mois de l’économie sociale et solidaire, durant lequel les acteurs, portés par les chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (CRESS), organisent à travers toute la France des événements permettant de présenter leurs métiers et leurs ambitions.
Ce mois de l’ESS s’est ainsi imposé comme le grand rendez-vous des acteurs de l’économie sociale et solidaire sur tous les territoires. À travers des initiatives engagées et inspirantes, il permet de mettre en lumière et de faire rayonner leurs projets, auprès de toutes les collectivités et de chaque citoyen.
C’est dans ce cadre que le Groupe UP organisait le 27 novembre dernier une table ronde consacrée à la responsabilité des entreprises de l’ESS pour répondre aux besoins des territoires et de leurs populations, devant les étudiants du Master ESS de l’Université Rennes 2.
Damien Baldin, directeur général de La France s’engage a participé à cet échange, aux côtés de Stéphane Junique (Président du Groupe VYV), Youssef Achour (Président du Groupe Up et du CRESS d’Ile-de-France), Gaelle Le Stradic (Conseillère Régionale en charge de l’ESS Région Bretagne) et Michel Pier JEZEQUEL (Président du CRESS Bretagne)
En écho au rôle des coopératives, des mutuelles, des régions et des CRESS, Damien a rappelé, à travers l’exemple de La France s’engage ce que font déjà, et ce que pourraient faire plus encore, les fondations si celles-ci parvenaient à mieux faire connaître leur utilité sociale et leur savoir-faire opérationnel auprès des responsables publics.
Rendre accessible à toute personne – et en particulier aux plus défavorisées – les services, les biens et les droits les plus élémentaires est la raison d’être de ces fondations, celle de l’intérêt général. C’est leur modèle et leur responsabilité : elles sont redevables de toutes leurs actions et de leur impact social tant auprès des bénéficiaires que des personnes privées physiques ou morales qui par leur don permettent le financement de leurs opérations. Sans oublier l’Etat qui, par la règlementation fiscale, favorise le mécénat. La transparence et l’efficacité sociale doivent être les guides imperturbables du pilotage de leurs actions.
Quant à la responsabilité territoriale des fondations, elle est d’abord le fruit d’une vigilance constante afin d’éviter tout surplomb « hors-sol » et jacobinisme mal placé, pour comprendre comment chaque situation diffère ou se ressemble en fonction des territoires. Comment surtout il leur faut opérer selon chaque spécificité individuelle autant que territoriale.
Damien a rappelé à ce propos, qu’une attention toute particulière doit être accordée à la situation des territoires d’Outre-mer. Les acteurs de l’ESS ne sont aujourd’hui pas encore suffisamment mobilisés pour répondre aux enjeux vertigineux, tant sociaux qu’environnementaux, de ces territoires qui sont pourtant des laboratoires d’avenir.
Avec les campagnes et les banlieues, les Outre-Mer doivent être les réussites d’une transition juste, celle où se lient inévitablement les luttes contre le dérèglement climatique et contre les inégalités sociales.
Crédit Photos : Sébastien BOYER, Université Rennes 2