La France s’engage du 30 novembre – La Terre en Partage – Le Mazet
« Les demandeurs d'asile ont le droit d'être en France, mais pas celui de travailler ou de se former. Alors pourquoi ne pas leur offrir un lieu pour rendre ce temps constructif ? »
En 2023, 123 400 personnes ont fait leur première demande d’asile en France selon l’Ofpra – Office français de protection des réfugiés et apatrides. La procédure peut durer plusieurs mois, parfois plusieurs années.
Cette semaine, dans la chronique RTL x La France s’engage, découvrez La Terre en partage – Le Mazet, lauréat 2024 du concours La France s’engage.
En 2017, Boris et Clémence Skierkowski quittent Paris pour fonder La Terre en Partage , une association qui réinvente l’accueil des demandeurs d’asile à Saint-Just-le-Martel, près de Limoges.
La Terre en Partage, c'est quoi ?
La Terre en Partage transforme la période stérile et destructrice de la demande d’asile en un temps fertile et constructif, tant pour les demandeurs d’asile que pour les territoires qui les accueillent.
L’association propose un lieu de vie et d’activité unique pour 18 demandeurs d’asile, qui a pour fil rouge la création de passerelles, de solidarités et de richesses partagées avec les habitants locaux. La spécificité du projet La Terre en Partage réside dans la combinaison de trois pôles complémentaires et indissociables :
- Lieu de vie participatif : Vivre ensemble en partageant les décisions et les tâches ménagères
- Apprentissage de la langue et des codes socioculturels
- Activité solidaire de maraîchage bio, pour se sentir utile et acquérir des compétences
Ces produits frais, cultivés dans le jardin du Mazet, sont ensuite distribués en circuit court aux habitants de Saint-Just-le-Martel, les Martelois et Marteloises.
Chaque année 1,8 ha en maraîchage sont cultivés, pour 60 variétés de légumes différentes
Grâce à cette initiative, La Terre en Partage redonne non seulement de la dignité et un rôle actif aux demandeurs d’asile, mais elle ravive aussi des traditions locales. Le village, qui n’avait plus de maraîcher, bénéficie désormais de produits bio, en circuit court pour sa cantine scolaire et ses habitants. Ces échanges créent des liens forts entre des personnes qui, autrement, ne se pourraient-être jamais rencontrées.
L’association a déjà accueilli plus de 400 demandeurs d’asiles.