Clôture des candidatures du concours 2025 : analyse des tendances

La phase d’appel à candidatures du concours 2025 s’est officiellement achevée le 30 janvier. Nous examinons en détail les chiffres clés de cette édition et les dynamiques qu’ils révèlent en matière d’innovation sociale et d’engagement citoyen.
Un engouement qui se confirme d'année en année
Avec 441 candidatures déposées, l’édition 2025 du concours La France s’engage réaffirme son attractivité. Ce nombre est en hausse de 10% par rapport à l’année 2024 et reste dans un ordre de grandeur comparable aux dernières années.
Ce volume de participation, constant depuis plusieurs années, témoigne non seulement de l’intérêt soutenu pour le programme, mais aussi de la volonté des porteurs de projets d’inscrire leurs actions dans une démarche d’expansion et de développement.
Malgré les exigences rigoureuses du dossier de candidature, les acteurs de l’innovation sociale répondent présents avec une implication remarquable. Le travail approfondi de formalisation et de structuration des projets, réalisé par de nombreuses équipes, atteste de leur engagement et de leur ambition à générer un impact significatif.
Par ailleurs, la dynamique de renouvellement est également manifeste : 46 % des candidatures (201 dossiers) émanent de nouveaux participants, illustrant la capacité du concours à attirer en permanence de nouveaux talents et à stimuler l’écosystème de l’innovation sociale.
En parallèle, 240 porteurs de projets (54%) ont déjà postulé par le passé, certains pour la deuxième ou troisième fois, et 62 (14%) ont déjà été finalistes. Cette persévérance reflète la reconnaissance du concours en tant que tremplin structurant, capable d’accompagner les porteurs d’initiatives dans une démarche d’amélioration continue. En effet, les sessions de formation offertes dans le cadre du bootcamp, les retours constructifs des jurys et l’accompagnement individualisé offerts dans le cadre du concours constituent des leviers précieux pour l’évolution et la consolidation des projets.
Nous tenons ici à tous les saluer et les remercier pour leur implication dans ce processus.
Les grandes orientations thématiques

Certaines causes captent plus particulièrement l’intérêt des candidats, témoignant de préoccupations sociétales persistantes :
- L’inclusion sociale et le renforcement du lien social (24 % des projets) : Cette thématique domine, traduisant une volonté marquée de lutter contre l’exclusion et d’encourager des dynamiques collectives.
- L’éducation (18 %) : L’investissement des porteurs de projets dans ce domaine souligne leur détermination à réduire les inégalités d’accès au savoir et à favoriser l’émancipation par l’apprentissage.
- L’insertion professionnelle (15 %) : La question de l’accès à l’emploi reste un enjeu clé, en particulier pour les publics les plus vulnérables.
- La santé et le bien-être (13 %) : La volonté d’améliorer l’accès aux soins et de promouvoir des modes de vie plus équilibrés est une priorité pour de nombreux candidats.
La constance de ces priorisations d’une année à l’autre témoigne d’une mobilisation durable des acteurs du changement sur ces enjeux sociétaux majeurs. On constante néanmoins une concentration croissante sur les deux premiers enjeux (inclusion sociale et éducation) qui couvrent plus de 40% des candidatures.
Une couverture territoriale étendue

L’ensemble du territoire national est représenté pour la deuxième année consécutive, avec des dossiers issus de 17 régions françaises (12 en métropole et 5 en outre-mer). Seule la Corse manque cette année à l’appel.
Pour la deuxième fois consécutive dans l’histoire du concours, la majorité des candidatures est non francilienne (52% en 2025 et 55% l’an dernier), Cette représentativité géographique illustre l’ampleur du réseau d’innovation sociale en France et confirme la mission de La France s’engage : favoriser l’émergence et le déploiement de solutions innovantes sur l’ensemble du territoire, y compris dans des zones souvent perçues comme à l’écart des grandes dynamiques d’innovation.
Nous saluons particulièrement la progression du nombre de candidatures issues des territoires ultramarins, avec 18 dossiers déposés cette année contre 13 l’an dernier. Cette augmentation, notable dans la zone caraïbéenne, reflète les efforts déployés pour encourager l’émergence et le développement de projets innovants dans ces territoires, où les initiatives d’innovation sociale méritent d’être davantage valorisées et accompagnées. Merci également à ESS France Outre-mer qui nous a accompagnés cette année dans la promotion du concours.
Dernier point notable : la répartition entre les différents types de structures candidates demeure stable d’année en année. Les porteurs de projets candidats au concours ont essentiellement un statut d’association (84%), suivi par celui de société Esus (13%), quelques fondations et un fonds de dotation.
Une sélection exigeante pilotée par une communauté engagée
L’heure est maintenant venue pour les premières sélections !
Ce processus repose sur l’expertise et la pluralité des profils de quelque 700 membres des jurys. Anciens lauréats, collaborateurs d’entreprises partenaires et acteurs engagés dans l’innovation sociale uniront leurs compétences pour déterminer les projets les plus prometteurs. Cette évaluation collective se déroulera à travers 12 jurys organisés entre le 11 mars et le 4 avril dans plusieurs villes de France.
Les prochaines étapes
À l’issue de cette phase, une quarantaine de finalistes auront l’opportunité de participer à un bootcamp intensif du 20 au 22 mai. Cette immersion leur permettra d’affiner leur projet et de préparer le grand oral du 23 mai, ultime épreuve devant le jury final.
Enfin, de 10 à 15 lauréats seront désignés par le Conseil d’administration pour intégrer la promotion 2025 de La France s’engage. L’annonce officielle interviendra début juillet.
Restez connectés pour suivre le parcours de ces projets et découvrir les initiatives qui façonneront l’innovation sociale de demain !